MICI mais non merci : comment adapter son alimentation ? - Isabelle de Vaugelas
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MICI mais non merci : comment adapter son alimentation ?

Vous souffrez de la maladie de Crohn ou d’une rectocolite hémorragique  ? Vous n’êtes pas seule.e ! En France, ces maladies regroupées sous le nom de MICI touchent plus de 200 000 personnes (source : chiffres Inserm 2015). Veni Vidi MICI ? Si la guérison totale n’est pas encore possible, il existe des solutions comme l’alimentation pour soulager les douleurs et ne pas trop solliciter votre intestin et espacer les crises ! 

Les MICI, c’est quoi ?

L’acronyme MICI regroupe les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, soit la maladie de Crohn (MC) et la rectocolite hémorragique (RCH). Ces maladies sont provoquées par une dérégulation du système immunitaire intestinal. 

Elles se manifestent par une inflammation de la paroi du tube digestif. Le tube digestif court de la bouche à l’anus. L’inflammation touche généralement le rectum et le côlon pour la RCH ; elle se localise souvent au niveau de l’intestin pour la maladie de Crohn bien que l’ensemble des parties du tube peuvent être touchées. L’inflammation se manifeste par des crises. Elle provoque douleurs, anémie, diarrhées chroniques (parfois avec saignement), fissures anales ou abcès, fatigue, fièvre, perte de poids et dénutrition, etc. Les symptômes peuvent aussi être extra-digestifs : cutanés, oculaires ou encore articulaires. Aussi, le risque de contracter un cancer colorectal est plus important lorsqu’on souffre d’une MICI. 

Les MICI sont des maladies structurelles. On peut en effet observer à l’examen les dommages physiques causés par l’inflammation. 

Si l’on ne peut pas guérir totalement de ces maladies, il existe des traitements médicamenteux qui soulagent les patients, participent à la cicatrisation des lésions et qui prolongent les périodes de rémission entre deux poussées. Bonne nouvelle, l’alimentation permet aussi de soulager les crises. Dans certains cas, on peut aussi faire appel à la chirurgie. 

🔥 En cas de douleurs intestinales chroniques, un réflex : parlez-en à votre médecin ! Vous pouvez aussi souffrir d’un autre trouble digestif comme le syndrome de l’intestin irritable (SII) ou colopathie fonctionnelle.

Comment adapter son alimentation en cas de MICI ?

Il faut modifier son alimentation selon la phase traversée (poussée ou rémission), et prendre soin de votre microbiote intestinal. On adopte donc un régime alimentaire sans résidus et pauvre en fibres, soit un régime qui ne sollicite pas trop le système digestif grâce à la consommation d’aliments faciles à digérer. 

On intègre des poissons, des aliments riches en oméga-3 et des aliments antioxydants. Autre conseil ? Faites des petits repas et fractionnez-les tout au long de la journée. 

Lorsque l’on souffre d’une MICI – et pas que d’ailleurs !–, on mise sur un régime équilibré. Supprimez ou réduisez fortement :

  • les aliments trop gras, salés et sucrés,
  • les produits transformés,
  • l’alcool, 
  • la viande rouge et la charcuterie,
  • les légumineuses,
  • le lactose,
  • le gluten et les aliments à base de farine et de céréales complètes,
  • certains légumes (choux, ail, épinards, brocoli…), 
  • les fruits crus,
  • les épices,
  • la caféine et le thé.

💡 Il faut aussi limiter les lipides et bien choisir ses matières grasses

Pour un suivi personnalisé et adapté à votre profil suite au diagnostic d’une MICI, consultez un nutritionniste. Un professionnel pourra également vous conseiller sur les probiotiques et compléments alimentaires à prendre.